VORTEX

En prise avec la force gravitationnelle que peut exercer un trou noir, Vortex déploie une partition chorégraphique qui épouse et épuise la figure du cercle à l'aide d'un corps en rotation.

De par sa symbolique et l'étendue de ses manifestations, la figure du cercle permet de multiplier les narrations tout en préservant son pouvoir d’abstraction. Ainsi la trajectoire effectuée par ce corps-satellite peut répondre à la force gravitationnelle d’un trou noir et à la force des vents générés par une tornade ou un cyclone, autant qu’au désir d’émancipation d’un être humain.

Vortex n’en reste pas moins une pièce qui use du procédé de répétition et de transformation du mouvement pour nous interroger sur les relations d’interdépendance entre le corps, l’espace et le temps. Le son et la lumière participent de cette recherche et concourent à la dramaturgie de la pièce : si le premier emploie un continuum de sons bouclés, diégétiques, pour en renforcer le caractère hypnotique et immersif, la seconde elle, effectue des ruptures, des changements d’éclairages vifs, soudains, afin de troubler le regard et le réel.

Ainsi Vortex propose de faire l’expérience de la gravité pour mieux y échapper et tutoyer l’apesanteur.